Princesse Raiponce dans sa tour perchée, tenait dans ses bras son violon...

Rouge avait fini sa colline, non sans avoir esperé apercevoir un bout de son cher Santa, en vain. Il n'empeche, cette petite fete improvisée avec son amie Clochette lui avait permis d'oublier encore une fois ses soucis.

mais pour combien de temps ?

elle repassait par le petit chemin recouvert de branches et de ronce, elle s'emmela comme à son habitude dedans. chemin faisant, et légèrement encore sous l'effet devastateur de l'alcool, elle essaya de faire le resumé de sa courte existence.

Tout depuis son arrivée chez mére-grand n'avait été que fête, beuverie et coucherie avec toutes personnes à porté de mains. Mais ce n'était pas la vie, elle le savait bien, ce n'était encore qu'illusion. Une de celles que chacun dans son esperance de bonheur.

avait-elle au moins reussi son illusion du bonheur ?

aucune idée, pour l'instant elle avancait dans sa vie, comme dans ce chemin, avec une difficulté evidente. Pourquoi ce voiler la face ? Tout ne va pas si bien qu'on le pretend. Elle voudrait une laisse pour mieux ressentir par la suite sa liberté acquise, et d'autre voudrait briser les chaines qui les étouffes pour trouver une liberté qu'ils n'auront peut-être jamais.

Chacun son fardeau. parfois bien caché au fond du coeur pour que les gens ne comprennent pas, ne connaissent pas ta douleur. et pourtant elle existe là et te ronge un peu plus chaque jour qui passe. " Ne soit pas jalouse d'une vie que tu ne connais pas, sois seulement heureuse de ce que tu as déjà "

Les leçons de sa mére revenaient au grand galop dans son esprit. Pourquoi cette femme l'a hantée ainsi ? Rouge arriva en fin au bout du chemin au bas de la grande usine de Santa. Aussitot devant ses tristes pensées s'évanouir et laissérent places à d'autres plus malsaines. " Allons faire un tour dedans ". Elle monta les marches quatres à quatres à la recherche de son Petit Pére Noel préféré.

" dans la plus haute tour, elle attend son prince charmant, comme dans les contes"

amusée de penser à cette phrase, elle décida de voir si dans la fabrique, les contes existaient réellement. Elle entendit alors une mélodie au piano derrière l'unique porte de la tour. Qui jouait aussi bien .... mais aussi tristement ? la rouquine entrouvit discretement la porte et s'assit sur le lit. n'existant plus que par le son de la musique et oublia complétement sa créatrice. La jeune fille ferma les yeux puis ....

la mélodie s'arreta .... " Pardon je suis .... désolée "


[dsl c'est naze]

Cette jeune fille était tellement attendrissante, pleine d'espoir et pourtant dominée par la désillusion... d'échapper un jour à sa prison dorée. Son prince charmant viendrait-il l'enlever sur son beau destrier comme dans les contes déformés pour les enfants ? Non Rouge ne croyait pas, ou plutôt, plus à cela.

Mais la demoiselle semblait encore espérer ce destin qui ne se jouerait pas. La rouquine ne voulait pas briser les rêves de la jolie poupée, sa tour de cristal éclatera bien assez tôt pour lui enfoncer les éclats de la vérité dans sa peau meurtrie.

Rêves et illusions deux mots salvateurs et destructeurs, pourquoi existaient-ils ?

" Au risque de souffrir ne perd pas tes rêves tout de suite "

Alors ainsi Santa pouvait créer des choses douce et sensible, la nympho en avait la plus belle preuve sous ses yeux. Cette poupée de porcelaine était le fruit délicat du travail de ce pervers. Rouge comprenait pourquoi elle était jalousement gardée dans cette tour ou seul son créateur pouvait lui rendre visite. Mais tout cela devait la rendre malheureuse, et cette vie n'en était pas une. Son cher Santa avait agit égoïstement envers cette fille si fragile et innocente. Si un jour elle pouvait descendre d'ici ? Si un jour elle était confrontée a la vie réelle comment ferait-elle alors ?

" Ce monde n'est pas pour une jolie poupée innocente comme toi"

La rouquine décida de rester et docilement, chose exceptionnellement rare, de répondre à toutes les questions de la demoiselle avec autant de franchises et de vérités possible. Ne rien lui cacher après tout la pauvre ne connaitrait peut-être jamais le monde extérieur et cette révélation blessa curieusement Rouge.

Sans comprendre d'où cette voix sortait et pour qu'elles raisons, elle s'entendit dire :
" Voudras-tu venir dehors avec moi ?"

Comme une mère voulant élever et protéger son enfant Rouge souhaitait à présent prendre Raiponce sous son aile... Mais Santa ne sera peut-être pas de son avis ...

La liberté un mot aussi sensible et volage que ce qu’il exprime. Une chose tellement inaccessible et fragile un diamant entre les doigts de personne qui ne la mérite pas la plupart du temps. Une déesse, une prostituée qui se donne au plus offrant. Cette jolie poupée n’avait aucune chance de la séduire.

Mais maintenant Rouge la prenait sous son aile, un peu déchirée par les marées, c’est vrai, mais protectrice et rassurante. Comme Kopie pour elle, la rouquine montrerai le monde et ses dangers à la petite Raiponce. Elle sortie de la chambre d’un pas sur, habitué à ce mouvement. Mais la jeune innocente semblait hésiter comme si ce seul acte était criminel, qu’elle devait d’abord peser le pour et le contre avant de franchir le pas de sa porte.

« enfin libre »

Oui enfin elle exhaussée son vœu le plus cher, mais aussi le plus terrible. Rouge avait était folle d’accepter mais devant ses deux grands yeux innocents et pleins d’espoir elle ne pouvait pas refuser et la décevoir un peu plus. Elle qui souffrait déjà énormément.

Non elle ne l’abandonnerai pas dans ce monde hostile qui lui ouvrait les bras ou plutôt sa gueule dans laquelle Raiponce se jetée corps et âme pour une simple once de liberté. Elle vendrait donc son âme au diable pour cela ? Rouge ne laisserai pas ce chaos la dévorer à son tour. Si délicate comme une fleur qui ne connait rien encore mais téméraire ose tenter l’expérience.

Rouge se demanda soudain mais sans doute un peu tard ce qu’elle allait dire au petit Santa, jaloux et explosif, il la tuerai surement sur place. Pas grave une fois de plus, une fois de moins, Santa est beaucoup moins costaud et dangereux que Pin’.

Elle descendirent la tour lentement comme si chaque pas faisait un peu plus mal à la jolie poupée, comme si elle se défaisait d’une partie de son être restée coincé dans cette tour.

« ne t’inquiètes pas tout iras bien, je suis là »

La rouquine lui fit un sourire de maman qui essaye de rassurer son enfant, mais qui n’est pas très sure elle-même. Elle tendit la main et attrapa doucement celle de Raiponce. Elle continua sa descente, avec l’impression qu’elles allaient droit en enfer. Enfin elles atteignirent la porte, tout c’était bien passé, aucun Lutin ne les avait vu et donc personne n’avait averti Santa.

Tout ce passera bien, puis si quelque chose n’allait pas quelque part, ce ne serait pas différent de d’habitude pour Rouge. Elle arriverai à s’en sortir. La barman poussa la porte et se retrouva dans la neige froide et le vent mordant de North City, suivit de la poupée qui serrait contre elle son sac et son violon.

« Ou veux-tu aller Jolie demoiselle ? Je suis à tes ordres jusqu’à se qu’on soit chez moi en sécurité »

Raiponce découvrait. Et c’est toujours les mêmes sentiments quand on découvre, cette peur et cette excitation à la fois, une chose que l’on aime et que l’on rejette. Dans ces moments là il n’y a rien à dire, tant pis, tant mieux. Quand les mots ne sont pas nécessaire pourquoi se forcer à en dire ? Rouge regardait, admirait cette poupée presque aussi pâle que la neige évoluer dans ce nouveau monde qu’elle n’avait vu que par procuration. Liberté ce mot résonnait à ses oreilles d’une façon mélodieuse et enraillée. Un poison bien dosé, un cocktail de promesses pour une vie de déceptions. Pourtant on y croit, un temps, et Raiponce y croirait aussi, puisque pour elle tout était beau et neuf. Puisque ces sentiments de lassitude ne l’avaient pas encore atteinte, puisqu’elle avait des rêves à en faire éclater son cœur d’enfant. Puisqu’elle était elle simplement. Rouge avait ce besoin maternel de la protéger à présent, une envie pressente de la mettre en garde, de ne pas la voir souffrir. Un besoin indescriptible et innocent de la voir grandir heureuse, de tout faire pour son bonheur. Est-ce cela que Mère-grand ressentait pour elle ? Et cette chose inconnue grandissait en elle naturellement sans qu’elle puisse la retenir.

Heureuse ? Un mot bien candide, que la nympho n’utilisait plus souvent. Mais à présent elle sentait son cœur se réchauffer et battre plus fort … était-elle … heureuse, elle aussi ? Possible ce sentiment presque effacé de sa mémoire lui semblait tellement lointain, impénétrable, secret attendant peut-être un événement qui ne viendrait jamais pour revenir en surface. Mais maintenant il fallait un peu presser le pas, Santa ne s’éloigne jamais longtemps de sa fabrique et de son joli trésor qui en ce moment même n’était plus dans son écrin. Rouge fut désolée de devoir interrompre se moment émouvant mais d’autre suivront et plus loin de Santa si possible. Elle ne revenait toujours pas d’avoir accepté cette demande suicidaire, mais face à ses yeux, ce visage … là n’était plus la question. Elle tira Raiponce par la main et s’enfonça dans les bois rapidement en regardant derrière elles.

Rouge expliqua tout en marchant que non loin de la fabrique se trouvait la colline, seulement dans les circonstances actuelles elles iraient sans doute plus tard. La barman évita pour une fois soigneusement les branches et les arbustes, elle qui d’habitude s’en mangeait un ou deux. Où allaient-elles maintenant ? Le mieux serait directement la boîte en fer et elle passerai quand même dans pas mal d’endroit différent pour y arriver. La nympho qui n’avait pas forcement l’habitude ou aujourd’hui la motivation dut réfléchir à, par où passer pour ne pas se faire trop voir… mais pourquoi ne pas se faire voir au faite ? Elle ne savait pas, c’était comme ça son cerveau en avait décidé ainsi, et en affaire il n’était pas commode.

« bien nous allons aller chez moi, pour te changer et te reposer, nous passerons par l’arbre à Chat, ne parle pas à Cal si on le croise … Ensuite nous retournerons dans des bois pour atteindre la boite en fer, là-bas ne regarde personne non plus … pas que les gens soient méchants seulement …. Écoutes ce que je te dis »

Rouge sourit de toutes ces dents blanches et reparti un peu plus tranquillement vers la tanière de Cal, avec un peu de chance le matou drogué au fraise tagada ne serait pas là et elles pourraient passer sans avoir à lui laisser une sucrerie. Le cœur de la rouquine battait fort dans sa poitrine serrait dans son corset. Kopie accepterait-il la nouvelle arrivante ? Tant pis, elle arrivera bien à le convaincre.

Elle parla à la princesse de toute les choses de Fairytales, en passant au fur et à mesure des maisons qui défilaient sous leurs yeux, pour l’une habitués et pour l’autre ébahis. Elle décrivit sa façon de voir les paysages parfois sauvage et jamais domptés par les habitants de ce pays. Le monde merveilleux que Raiponce n’avait pas connu depuis trop longtemps, le Prince charmant qui voulait séduire toutes femmes susceptibles de dire oui à ses avances. Blanche-Neige que Raiponce ne devrait pas approcher parce qu’elle est un peu effrayante, Hansel et Gretel qui ont une confiserie non loin de la Boite et qui sont adorables, Pinocchio sont pire ennemi mais qui en fin de compte n’était pas si différent d’elle, les clients de la Boite parfois gentils un peu rustre mais toujours innocent, le Grand Méchant Loup son meilleur ami et toute ces personnalités si diverses et hétéroclites sans lesquelles Fairytales n’existerait pas. Tous ces caractères si fort et si faible à la fois, formaient un tout une harmonie qui faisait tenir ce monde debout même s’il n’était pas forcement en équilibre. Tout ce pourquoi ce monde était si bien, si intéressant, qui méritait d’être connu de tous.

(prochain post a La Boite En Fer ^^ et merci Edward aux mains d’argent effectivement *w*)